
Je ne peux m'empêcher de les mettre à l'honneur encore et encore car ...
les roses se succèdent et n'en finissent pas d'égayer le jardin
nous offrant une palette de couleurs et d'effluves pour notre plus grand bonheur !
Mes préférées restent les roses "rose" ….parmi d'autres ...

De tout temps elles ont séduit les peuples.
Jusqu'à l'arrivée en Europe des rosiers de Chine, "la Rosa Gallia" la rose gauloise,
issue d'un mystérieux ancêtre né au Caucase, régna en maitresse dans nos jardins.
Elle ne fleurissait qu'une seule fois au début de l'été et n'était pas remontante.
Ce sont les rosiers d'Orient qui en se croisant avec elle l'ont faite remontante ou perpétuelle.

Les honneurs de la rose dans l'Histoire...
Consacrée à Vénus et Bacchus, la rose a toujours connu de nombreux honneurs.
Cléopâtre fut reçue par Marc Antoine sur un chemin de roses épais de 50 cm !
Childebert 1er en ordonna la plantation dans ses jardins.
Charlemagne l'imposa dans ses domaines.
Dans les tombeaux égyptiens on retrouva même, au XIXe siècle, une rose séchée appelée "Rose des Tombeaux".
Le Sire de Montmoron en Touraine se devra chaque année à la Pentecôte
d'offrir un chargement de roses à son suzerain.
Quant aux Grecs, ils attribuent à la rose le don de savoir conserver les secrets...
La rose aux vainqueurs ...
Scipion l'Africain, le vainqueur d'Annibal à son retour de Rome connut un immense triomphe. Voulant également récompenser les légionnaires qui les premiers étaient entrés dans le camp du général carthaginois, il ordonna que ceux-ci défilent un faisceau de roses à la main et que désormais, ces vaillants héros portassent sur leur bouclier le dessin de la rose.

En nous, elle évoque la séduction délicieuse d'un jardin resplendissant de soleil,
de couleurs, tout embaumé d'ineffables parfums !!!!

Tout pourtant n'est pas rose en ce bas monde !
Dès l'Antiquité, la rose était déjà reine et dès qu'une fleur était belle, on la baptisait rose.
C'est ainsi qu'on trouve la "Rose trémière" (ou Passerose),
"la Rose d'Inde",
la Rose de Noël" (ou hellébore) .....
Toutes non rien d'une rose pourtant.

Une légende parmi d'autres ...
Une légende charentaise raconte que lorsque les marins voulaient capturer une sirène,
il suffisait de planter un rosier sur le rivage.
Lorsque les roses étaient fleuries et répandaient leur parfum, les sirènes succombant à ces fragrances de roses
venaient s'échouer sur la plage où il ne restait plus aux marins qu'à les attraper !

Dans l'Histoire par chez nous ...
Les Rosati d'Arras étaient une compagnie de jeunes poètes qui dura une décennie (1778-1788).
Elle avait pour but de célébrer celle qu'on nomme la reine des fleurs.
Robespierre en fit partie ainsi que le général Carnot ...
celui-ci donna à son fils le prénom d'un poète persan " Saadi",
qui composa le plus long poème consacré à la rose (22 000 vers)...
Et, c'est ainsi que la France eut un président de la République nommé "Sadi Carnot" .
Le cortège funèbre de Sadi Carnot (assassiné le 24 juin 1894) était d'ailleurs abondamment fleuri de cette fleur.
Le chroniqueur de l'époque assure qu'il y en eut pour 3 millions de francs or, offert par le monde entier.

Curiosité culinaire de la rose ...
(Découverte sur l'Almanach de Michel le jardinier 1983 (Michel Lis et Michel Barbier)
Le pudding de roses.
Il s'agit là d'une vieille recette autrichienne fort en vogue au début du XIXe siècle.
Prendre 225 g de fleurs de roses hachées, 125 g de farine, 25 g d'amandes douces,
12 jaunes d'œufs battus avec 250 g de sucre en poudre.
Mélanger le tout en remuant durant 1/4 d'heure et en y incorporant 40 centilitres de crème fraîche et une pincée de sel.
Verser alors les blancs battus en neige et mettre le tout dans un moule à pudding beurré et saupoudré de farine.
Faire cuire au bain-marie durant 1 h 1/2.
On servait généralement ce gâteau accompagné d'une sauce à la crème (crème anglaise).

"Je regarde une rose et je suis apaisé".
(Victor Hugo)

Au plaisir de vous retrouver lundi, si le cœur vous en dit !