Publié le 31 Décembre 2016
Beau mercredi par chez vous !
Givre, brouillard, verglas ce dernier week end ...
Les trottoirs et les routes étaient de vrais patinoires ...
ce qui m'a fait souvenir de ce conte que je partage avec vous ...
LES PREMIERS PATINS
(d'après un conte hollandais)
Il y avait autrefois, dans un village de Hollande, un petit garçon qui s'appelait Christian.
Il avait de beaux yeux bleus, des cheveux blonds et de bonnes joues rouges.
Il travaillait bien à l'école et le maître
lui faisait tirer la cloche qui annonçait la récréation.
C'était une mission de confiance dont étaient jaloux deux garnements
qui se disputaient la dernière place de la classe, Erik et Frédéric.
Pendant les vacances de Noël, le maître d'école organisa un concours.
L'élève qui ferait le plus beau bonhomme de neige recevrait un magnifique gâteau.
Erik et Frédéric se dirent que si Christian participait au concours,
il réaliserait certainement le plus grand et le plus beau bonhomme.
Mais comment l'empêcher de venir ?
"J'ai une idée, dit Erik. Si nous lui cachions ses sabots, il ne pourrait venir à la fête.
- Oui, mais comment faire ?
-Christian laisse toujours ses sabots devant la porte pour ne pas salir la maison.
Il sera facile de les lui prendre ..."
La veille du concours, les deux garçons vinrent, sans bruit,
prendre les sabots de Christian.
- "Maintenant, qu'allons-nous en faire ?"
Ils passaient à ce moment devant un moulin à vent comme il y en a beaucoup en Hollande.
- "Si nous accrochions les sabots à une aile du moulin ?
- Oui ... Oui ... On va les clouer. Il ne viendra pas les chercher là."
Aussitôt dit, aussitôt fait.
Frédéric, qui avait toujours des clous dans sa poche,
ramassa une grosse pierre et cloua chaque sabot
sur une des petites lattes de bois qui formaient l'aile du moulin.
Puis, il poussa l'aile qui emporta les sabots dans l'air.
Le matin, quand Christian voulut partir pour l'école faire son bonhomme de neige,
il faut bien désappointé de ne pas trouver ses sabots.
"Je vais aller voir mes camarades du voisinage
pour leur demander s'ils ont vu mes sabots".
Christian s'en alla, accompagné de son chien.
Un vent léger faisait tourner les ailes du moulin.
Christian s'arrêta pour les regarder.
Tout à coup, il vit passer ses deux sabots.
Il grimpa sur un tas de pierres et arrêta l'aile.
Prenant ses sabots dans ses mains, il tira, tira ...
Les sabots étaient si solidement cloués qu'il arracha un morceau de latte avec eux.
Il regarda ces deux morceaux de bois qui restaient fixés sous les semelles
et qu'il ne pourrait enlever avec ses doigts rougis par le froid.
Il mit ses sabots et reprit le chemin de la maison en serrant la laisse de son chien.
Il y avait un étang gelé près du moulin.
Son chien aperçut des canards sauvages de l'autre côté et s'élança en aboyant.
Christian, qui tenait solidement la laisse, voulut le suivre en courant.
Le chien allait vite. La corde se tendit, se tendit .... et cassa.
Christian, emporté par la vitesse, glissait sur les lames clouées sous ses sabots.
Il voulut faire quelques pas et glissa plus vite encore
sur la glace brillante comme un miroir.
Il rattrapa son chien, le dépassa.
En quelques glissades, il traversa l'étang.
Il se retourna, prit son élan tantôt avec une jambe, tantôt sur l'autre.
Il se penchait en avant pour garder son équilibre et filait comme le vent.
Il revint à la maison, dit à sa maman
qu'il avait retrouvé ses sabots et découvert un nouveau jeu.
Les mauvais plaisants avaient, sans le vouloir...
créé les premiers patins à glace !