
(images glanées sur le net : merci aux auteurs)
Savourons ensemble cette belle histoire …
Le Noël de Michka
Un jour, il y eut la guerre …
Une grande guerre où tout le monde se tuait, où les maisons brûlaient, et où, partout dans le pays, on n’entendait que des coups de fusil.
Alors le père de Nicolaï et de Michka emmena sa famille loin, très loin, dans un pays où il faisait si froid, que personne n’y habitait.
Il leur construisit une maison, puis quand tout fut fini, il leur dit : « Ce pays est un peu loin, il y fait froid, mais ici, personne ne vous tuera. »
Il leur joua un petit air de flûte et il repartit pour défendre son pays.

Les jours passent et, bientôt, c’est noël : Michka, le plus petit des deux enfants, sort ses beaux souliers qu’il met près de la cheminée.
Voyant cela, sa maman a pitié de lui.
Elle le prend dans ses bras et elle dit : « Mon petit, j’ai peur que cette année, le Père Noël ne vienne pas. Ce pays est trop loin, trop froid, il ne sait même pas qu’on est là ! ».
Alors, le menton de Michka se met à trembler, et il dit d’une toute petite voix : « Déjà que mon papa n’est pas là, mais si en plus le Père Noël ne vient pas … ».
Et des larmes, grosses comme des pois coulent le long de ses joues.
Nicolaï, son grand frère, lui demande gentiment : »Raconte-moi, petit frère, ce que tu voudrais tant avoir à Noël ? ».
Alors les yeux de Michka se mettent à briller, et tout haut, il se met à rêver :
« C’est si triste quand Papa n’est pas là … Il nous jouait de la flûte, lui, parfois …
Oh, tu sais ce que j’aimerais ? Un petit oiseau qui chante le matin, rien que pour moi, comme Papa ! »
Et Michka s’endort, un sourire aux lèvres …
La maman dort aussi...

Alors Nicolaï ne veut pas la réveiller et il part seul, dans la nuit.
Il marche longtemps …. Avant d’arriver dans une forêt.
Sur un arbre, il voit un rouge gorge qui gonfle ses plumes.
Nicolaï lui demande : « Dis, tu n’aimerais pas chanter chaque matin pour un enfant qui serait ravi de t’écouter ? »
Le rouge gorge répond :
« Vraiment, j’aurais bien aimé, mais il faut que je refasse mon nid. Regarde, le vent l’a détruit ! »
Plus loin, Nicolaï aperçoit deux coucous à qui il pose la même question, mais ceux-ci lui disent tout bas :
« Ce nid n’est pas à nous, on s’y est installé, mais si on le quitte, quelqu’un va nous le voler ! Et comment on fera après ? »
Nicolaï leur dit : « Vous en ferez un tout près de chez nous et ce sera le vôtre, pas celui d’un autre !
Mais les coucous s’écrient :
« Non, mais çà va pas ? Faire un nid ? Nous, on n’a jamais fait çà ! »
Et un corbeau à son tour, lui dit : "C’est pas que je ne veux pas, mais sincèrement, tu crois que mon chant te plaira ? »
Puis, un rossignol se met à tousser et il dit d’une petite voix cassée :
« Moi, je suis enrhumé tu entends ? Je ne peux pas parler , alors … chanter ! » et il ajoute ;: « Mais si j’avais du miel, je guérirais et j’irais avec toi … »

Nicolaï s’assoit dans la neige ; il est triste, triste à pleurer … Car où trouver du miel par ici ?
Soudain, derrière lui, il entend quelqu’un qui dit tout bas : « Moi, j’ai du miel et j’irais bien avec toi … »
Nicolaï sursaute. Cette voix … Oh, mais cette voix, il la connaît ! Il se retourne brusquement et …
Son papa est là, revenu juste pour Noël qui lui ouvre les bras et lui dit en riant : « Bonjour, petit Père Noël ! »

Le lendemain, quand Michka se réveilla, il crut qu’il rêvait les yeux ouverts.
Un rossignol chantait au pied de son lit.
Mais quelqu’un d’autre chantait aussi. Non, ce n’était pas un chant, on aurait dit …
Michka sentit son cœur batte à toute vitesse, il tourna la tête et il le vit ...
son papa !!
Son papa qui jouait de la flûte rien que pour lui !
Nicolaï faisait danser Maman, et en passant près de Michka
, il lui ébouriffa les cheveux en disant :
« Joyeux Noël, petit frère ! »
(« histoire pour attendre Noël » … texte de … Claire Clément)

Doux week end à Tous !