Repas de fêtes du temps jadis ...
Publié le 5 Novembre 2024
Bonjour à Tous !
Un avant-goût des fêtes ….
Aujourd'hui je vous emmène faire un
petit voyage gastronomique à la cour des grands du temps jadis .
Régalez-vous à la table des souverains !
"De la France à la Russie, les grands de ce monde se régalaient de mets savoureux et raffinés".
Par Jean-Marc Albert (historien)
Au temps de Marie-Antoinette
"Le 24 décembre, journée austère, les souverains assistaient à trois messes.
Ils se rattrapaient le 25 avec un repas où était servi du chapon.
Aux fêtes de fin d'année, Marie-Antoinette (1755-1793) recevait une vingtaine de convives.
De santé fragile, elle avait un appétit d'oiseau et buvait très peu de ce champagne qui coulait à flots grâce à Dom Pérignon!"
Au menu, des huîtres, des volailles, canards ou canetons rôtis avec une sauce à l'orange car le sucré-salé était tendance.
"Après les fromages, qui provenaient de la laiterie de la reine, on dégustait les fruits du potager du roi et une farandole de desserts : poires pochées, mousse au chocolat, macarons, dragées et fruits confits."
Au temps de la reine Victoria
La reine Victoria (1819-1901) avait, paraît-il, un bon coup de fourchette et Noël était sacré.
Elle aimait la dinde rôtie et le Christmas pudding.
"C'était un mets très politique, car à l'époque, il était composé d'un ingrédient de chaque pays du Commonwealth.
Sa majesté avait fait sienne les coutumes de ses voisins.
A l'Irlande, elle avait emprunté le saumon, le sapin de Noël, le verre de whisky posé sur la table pour le Père Noël et les carottes pour ses rennes !"
Au dîner, les convives se régalaient de consommé de volaille ou de tortue (le plus prisé), de dinde fourrée de farce végétale, de petits légumes et, bien sûr, de ... pudding.
Au temps d'Yvan le Terrible
Depuis qu'Yvan IV de Russie le Terrible (1530-1584) l'a découvert, le caviar est de toutes les fêtes,
la vodka aussi.
"A Noël, on suit la tradition des trois toasts : le premier est porté à l'amour, le deuxième au lieu où l'on festoie (selon la tradition on tape le verre sur une fenêtre) et le troisième à l'amitié entre les peuples.
A table, les Russes qui n'aiment pas attendre, apprécient les multiples zakouski (amuse-bouche), avant de savourer le koulibiac (feuilleté de saumon et petits légumes)".
Au temps de Guillaume 1er
"A la cour de Guillaume 1er (1797-1888), on consomme les produits de la chasse.
A Noël, c'était le chevreuil rôti et le maître de céans donnait à chacun le morceau qui lui était dû en fonction de son rang."
Très prisées aussi, les viandes hachés, marinées, les tourtes, le chou rouge et la génoise roulée.
Pas de choucroute au menu car c'est une tradition bavaroise.
("Secrets des festins royaux" : Jean-Marc Albert, historien de l'alimentation.)
Chaque cour avait ses mets préférés mais le maître-mot c'était "bombance" !
Sommes-nous plus raisonnables de nos jours ?
Pour la petite histoire ... ......................
"Pourquoi une dinde à Noël" ?
Découverte par Christophe Colomb en arrivant en Amérique, la dinde appelée dans un premier temps
"poule d'Inde" puisque les colons pensaient être en Inde,
a remplacé pour le repas de Noël, à partir du XV è siècle,
le poulet trop petit pour nourrir toute une famille ou l'oie moins économique que la dinde.
Elle a été servie sur les tables royales, à commencer par Charles VII. ..
et la tradition a été lancée !